La blessure d’abandon : Quand la peur d’être seul(e) dirige nos vies !
La blessure d’abandon est activée lorsqu’un(e) enfant a ressenti un manque de présence, d’attention ou de sécurité affective de la part d’une figure d’attachement (parent, tuteur…).
Cela ne signifie pas forcément un abandon physique mais peut aussi être un sentiment de solitude émotionnelle : un parent trop occupé, absent émotionnellement ou un climat instable où l’enfant ne se sent pas soutenu(e).
A l’âge adulte, cette blessure peut se manifester de plusieurs façon dans la vie quotidienne :
- Dépendance affective
- Peur de l’abandon
- Tendance à s’accrocher aux autres, à accepter l’inacceptable et à rester coincé(e) dans des relations toxiques par crainte d’être seul(e)
- Angoisse face à la solitude
- Hyper émotivité
- Sensibilité exacerbée aux moindres signes de distance ou de rejet
- Tendance au sacrifice
- Comportements inverses : certaines personnes peuvent adopter une attitude d’indépendance excessive comme un bouclier pour ne pas revivre le sentiment d’abandon.
Guérir de cette blessure c’est comprendre qu’on ne sera jamais vraiment seul(e) tant qu’on apprend à être présent(e) pour soi-même.
“Ce n’est pas la solitude qui fait peur, mais le vide qu’on ressent à l’intérieur de soi, or, celui qui se suffit à lui-même ne connaît plus jamais la peur de l’abandon.”
La blessure de rejet : Quand le sentiment de ne pas être assez dirige nos choix!
La blessure de rejet prend racine dès lors que l’enfant a ressenti (ou perçu) qu’il n’était pas désiré, pas à sa place, ou qu’il devait être différent pour être accepté. Cela peut venir d’un parent distant, de critiques répétées, d’une sensation d’être ignoré ou d’une comparaison constante à un(e) autre enfant.
Contrairement à l’abandon, où l’enfant se sent seul(e), ici, il(elle) aura l’impression qu’il(elle) n’a même pas le droit d’exister tel(le) qu’il(elle) est. Il(elle) développe alors un profond sentiment de rejet qui le(la) pousse à fuir avant d’être rejeté(e) à nouveau.
A l’âge adulte, cette blessure peut se manifester de plusieurs façons dans la vie quotidienne :
- Tendance à fuir les relations ou les défis (socialement, professionnellement, sentimentalement),
- Syndrome de l’imposteur(e)
- Difficulté à s’affirmer (peur de déranger ou de ne pas être légitime)
- Hypersensibilité au rejet (remarque anodine qui se transforme en violent rejet)
- Tendance à l’auto-sabotage
- Besoin de perfection
- Evitement des conflits.
Guérir de cette blessure c’est apprendre à exister pleinement, sans avoir peur de ne pas être accepté(e). On a tous notre place et elle ne dépend de personne d’autre que nous.
“La première personne qui doit t’accepter, c’est toi. Après ça, le reste suivra.”
La blessure d’humiliation : Quand la honte empêche d’être soi !
La blessure d’humiliation se développe lorsque l’enfant a été rabaissé(e), moqué(e) ou dévalorisé(e), que ce soit par ses parents, ses enseignants ou son entourage. Cela peut passer par des critiques constantes, des comparaisons blessantes, des humiliations publiques ou des remarques sur son apparence, son intelligence, ses choix ….
“Tu es ridicule”, “Tu me fais honte”, “Tu es trop lent”, “Regarde ce que tu as encore fait”, “Regarde comme ta soeur est plus soignée que toi”…..
A l’âge adulte, cette blessure peut se manifester de plusieurs façons dans la vie quotidienne :
- Sentiment de honte constant (peur d’être jugé, ridiculisé)
- Tendance à l’auto-sabotage (se briser soi-même)
- Difficultés à s’exprimer (parler en public, donner son avis)
- Hyper-empathie et suradaptation (Faire passer les besoin d’autrui avant les siens)
- Victimisation
- Trouble du rapport au corps.
Guérir de cette blessure c’est reprendre le pouvoir sur son identité et s’autoriser, enfin, à briller sans peur du jugement.
“Tu n’es pas ce qu’on t’a fait croire, tu es bien plus que ça !”
La blessure de trahison : Quand la confiance brisée devient un bouclier !
La blessure de trahison apparaît lorsque l’enfant a vécu une rupture de confiance avec une figure d’attachement importante (parent, proche, enseignant…). Cela peut être dû à des promesses non tenues, des mensonges, une instabilité parentale ou une sensation de manipulation.
Un enfant qui entend “Je viendrai te chercher, promis !” mais qui attend en vain, ou qui réalise que ce qu’on lui dit ne correspond pas aux actes, apprend à ne plus faire confiance. Il(elle) peut aussi se sentir trahi(e) si un parent ne respecte pas ses besoins ou l’abandonne à un moment clé de son développement.
A l’âge adulte, cette blessure peut se manifester de plusieurs façons dans la vie quotidienne :
- Hyper-contrôle
- Méfiance excessive
- Perfectionnisme
- Difficulté à déléguer
- Besoin de loyauté extrême
- Réactions fortes aux déceptions
- Tendance à la jalousie.
Guérir de cette blessure c’est apprendre à se faire confiance à nouveau, tout en se protégeant de façon saine et non excessive. C’est comprendre que si certaines personnes nous ont déçus, cela ne signifie pas que tout le monde le fera.
“Ne laisse pas les trahisons d’hier te priver des belles relations de demain”
La blessure d’injustice : Quand le besoin de justice devient un combat permanent !
La blessure d’injustice naît dès lors que l’enfant a ressenti une inégalité de traitement, un manque de reconnaissance ou une rigidité excessive. Cela peut venir de parents très exigeants, qui valorisent la performance plus que l’émotion, ou qui appliquent des règles strictes sans prise en compte des ressentis de l’enfant.
Un enfant qui entend “Arrête de pleurer, ce n’est rien”, “Tu dois être fort”, “Ce n’est pas juste mais c’est comme ça!” apprend à taire ses émotions et à se battre pour obtenir ce qu’il juge légitime. Il développe alors une grande sensibilité aux injustices et un besoin profond d’équité, parfois au point de rigidifier ses propres comportements.
A l’âge adulte, cette blessure peut se manifester de plusieurs façons dans la vie quotidienne :
- Perfectionnisme et exigence envers soi-même
- Besoin de reconnaissance et de validation
- Hyper-sensibilité aux injustices
- Tendance à être rigide ou intransigeant(e)
- Difficulté à exprimer ses émotions (peur d’être perçu(e) comme faible)
- Réaction vive face aux critiques (peut se sentir attaqué(e))
- Besoin de contrôle.
Guérir de cette blessure, c’est apprendre à s’accorder plus de douceur et à accepter que l’imperfection fait partie de la vie. La vraie justice, c’est celle qu’on se rend à soi-même en s’autorisant à être humain, avec ses forces et ses failles.
“Tout ne sera jamais parfaitement juste, mais tu peux choisir d’être en paix avec ça!”
Ces blessures, si elles ne sont pas identifiées et travaillées, peuvent inconsciemment guider nos choix et nos réactions.
La bonne nouvelle ? Ce n’est pas une fatalité. Avec du travail sur soi et un bon accompagnement (hypnose, Gest®EMDR, etc…), il est possible de s’en libérer et d’apprendre à se reconstruire autrement.
Je vous recommande de lire le livre de Lise Bourbeau “Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même” vous vous reconnaîtrez sûrement dans un ou plusieurs profils et reconnaitrez aussi vos proches 🙂